François XAVIER


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HOMMAGE AUX PELED ...

Mattitiyahou Peled fut l'un des pionniers de la réconciliation entre Israël et la Palestine et de la reconnaissance des droits nationaux palestiniens. Il fut aussi l'ami de tous. Un homme de grand courage qui, des années durant, et bien avant que les accords de paix ne rendent "licites" les contacts avec les Palestiniens, affronta l'inimité et le rejet des siens car il était conséquent avec ses principes.

Le 4 septembre 1997, par une ironie du tragique de l'Histoire, sa petit-fille, Smadar, 14 ans, a été tuée lors de l'attentat de Jérusalem.
J'ai toujours clairement affirmé une condamnation sans faille de toute attaque, d'où qu'elle vienne, contre des civils, et j'ai donc ressenti douloureusement ce drame. Pour rendre hommage à la mémoire de Matti et Smadar, je n'ai pas trouvé termes plus éloquents, plus justes, plus dignes et plus lucides que ceux prononcés par la mère de la victime, Madame Nourit Peled-Elhanan, le lendemain du drame :

"Ma fille est une victime de la paix. Je n'ai rien contre les terroristes, je me plains de ce gouvernement. Cette attaque démontre combien mon père avait raison : seule la formule de deux Etats pour deux nations séparées par une frontière et incluant la partition de Jérusalem constitue la solution. Ces attentats sont la conséquence directe de l'oppression, de l'esclavage, des humiliations et de l'état de siège imposé par Israël au peuple palestinien.
Ces attaques sont des réponses à nos actes.
Je n'ai là-dessus aucun doute : ces attentats sont les fruits du désespoir et la résultante directe de ce que nous, Israéliens, avons fait jusqu'ici dans les territoires. Ce gouvernement fait tout ce qu'il peut pour détruire la paix.
Je n'ai pas de critique particulière à l'encontre des terroristes du Hamas, c'est nous qui les avons fabriqués. Côté palestinien, il n'y a pas une famille qui n'ait été atteinte par la mort que sème Israël. Tout ce que nous faisons dans les territoires, c'est de produire chaque semaine quelques kamikazes potentiels de plus. Ils sont notre miroir. Bien sûr, le terrorisme auquel ils se livrent paraît plus atroce que les bombardements perpétrés par notre armée sur les camps de réfugiés mais, au fond, les dommages que nous causons sont pires (...).
Oui, ma fille est une victime de la paix, et c'est pourquoi elle reposera aux côtés de son grand-père."


Lire aussi l'article de Nourit Peled-Elhana publié dans Le Monde Diplomatique daté du mois d'octobre 1997 !