Sémite : [semit] n. et adj. (1845 ; de Sem, nom dun fils de Noé). Se dit des différents peuples appartenant à un groupe ethnique originaire dAsie occidentale et parlant des langues apparentées (sémitiques).
Il est parfois des attitudes, des comportements ou des actions qui réclament une mise en opposition franche et sans détour.
Je crois que le moment est venu de préciser à haute et intelligible voix le refus de nous laisser manipuler, le refus de nous laisser imposer des choix pernicieux quant à la manière de gérer notre société et de vivre notre quotidien.
La polémique sur la Bible anti juive publiée ces jours-ci par les éditions Fayard en est lexemple type.
A lheure de la construction de lEurope et pour que demain la marche vers une paix juste et durable pour lensemble des peuples de notre planète soit possible, il est temps de dénoncer les discours réducteurs de certains qui ne font quattiser la soif de haine et de xénophobie qui sommeillent dans nombre dentre nous.
En effet, lorsque le langage religieux lemporte sur la volonté laïque, seul instrument politico-social dapaisement et dintégration des peuples dans un moule de tolérance et dharmonie, il est de notre devoir de le dénoncer.
La lecture de larticle de maître Zaoui intitulé les véritables enjeux, publié dans le Monde du 14 octobre 1998, à propos de la " Bible des peuples " publiée par Fayard, moblige à réagir devant, une nouvelle fois, cette manière si particulière quà la Licra de retourner la vérité
Tout comme les discours de monsieur de Villiers et de monseigneur Lefebvre sont obsolètes et ringards, la propagande intégriste islamique niant la volonté de tolérance prôné par le Coran est intolérable et dangereuse, la paranoïa juive à se voir encore et toujours persécutée et la complaisance à se vautrer dans les souvenirs douloureux de la Shoah est indigne dun peuple si brillant.
Comment pouvons-nous admettre que le monopole du malheur soit juif ? Quen est-il alors des indiens dAmérique du nord noyés par lalcool yankee, de leurs cousins du sud exterminés par les grands propriétaires brésiliens ou les narco-traficants, du génocide arménien, des kurdes, des tutsis, des cambodgiens ? bref, de toutes ces populations annihilées au nom de labsolue vérité, de lindispensable besoin de lhomme de sétendre et de dominer ses congénères ?
De quel droit la Licra qui, souvent, sous couvert de lutter contre le racisme ne fait que de la propagande sioniste et sattache à détourner à son profit le sens même du mot martyr, soctroye-t-elle le monopole de la vérité ?
Marié à une arabe chrétienne du Proche-Orient j'entends tous les jours des réflexions et des sous-entendus antisémites, car lantisémitisme est un acte de rejet de la race sémite et non des seuls juifs ; donc les chrétiens dOrient et les musulmans sont aussi des victimes de ce racisme qui nintéressent jamais la Licra !
Maître Zaoui na-t-il jamais ouvert un dictionnaire, le Petit Robert pour être précis, qui na pas encore été frappé dantijudaïsme, lui, pour y lire la définition de déicide ? Il lira : du latin deicida, meurtre de Dieu, crucifixion du Christ, destruction dun culte. Nest-ce pas cela que les juifs ont fait en laissant mourir le Christ et en rejetant sa doctrine ? Alors pourquoi refuser que la Bible évoque cet acte sur lequel repose le fondements des deux religions ? Les chrétiens pensent que le Christ était le fils de Dieu, les juifs non. Ou est le mal ? Dire que les juifs ont laissé tuer un homme prénommé Jésus nest en rien une contre vérité.
Comment peut-on envisager un monde de paix si de tel personnage ubuesque continue à prêcher une parole erronée ?
Quelle fourberie que doser dire que la Bible, lun des livres damour les plus remarquables jamais écrit, puisse mettre en exergue une connotation idéologique inacceptable, qui dévalorise le peuple dIsraël et présente le judaïsme comme repoussoir à lEvangile et à lEglise !
Quelle arrogance à vouloir interdire la publication dun texte sacré !
Quel manque de discernement à toujours sintégrer dans les affaires de culte surtout lorsquil sagit dune autre obédience. Lépiscopat sest-il jamais ingéré dans les publications des textes juifs ? Il est alors indispensable pour que la vérité et la liberté dexpression soient respectées de rappeler que létat dIstraël a interdit la vente de la Bible sur son territoire au nom dun intransigeant rappel quil ny a que la loi juive qui prévaut sur tout le reste et que le discours chrétien est en parfaite contradiction avec les valeurs prônées par la Torah.
Qui a osé répondre ? Qui a osé intervenir alors même quIsraël est censé être un état laïc ?
Qui sest dressé pour rappeler le principe dégalité et de liberté dans la pratique du culte ?
Qui a osé souligner la dérive intégriste des hommes en noir qui, sous couvert de religion, musellent une à une toutes les administrations ?
Peu de monde, en effet, pour ne pas dire personne, car il en résulte aussi dune affaire privée qui ne regarde que les habitants dIsraël ; et tant pis pour ceux qui ne sont pas de religion juive.
Quid des arabes dIsraël à majorité musulmans ?
Quid de Jérusalem (al-Qods), ville trois fois sainte, monopolisée par une seule administration juive ?
Quid des chrétiens dOrient vivant en terre de Palestine ?
Mais alors, nous devons admettre quil y ait deux poids et deux mesures : une tolérance pour les décisions arbitraires de ladministration juive de censurer ou non tel ou tel ouvrage religieux et une parfaite hypocrisie pour protéger tout ce qui, de près ou de loin, concerne la religion juive.
Dans quel cristal pur sest donc fossilisée cette doctrine qui ne supporte jamais la contradiction, même proposée par un juif ? George Steiner, le plus grand dentre eux, professeur-fondateur du Churchill College de Cambridge, revendique le mouvement, lintégration et nhésite pas à proclamer quil admire linternationalisme et refuse lidée de passeport, de drapeaux. Je hais le nationalisme. Cest pourquoi je ne vis pas en Israël. Un homme qui en torture un autre cesse à mes yeux, à cet instant, dêtre juif.
Un tel discours de tolérance et damour, de partage et de compréhension, est rejeté par lintelligensia israélienne.
Et puis, restons sérieux deux minutes : la Bible ne parle de rien dautre que dun jeune homme, juif de surcroît, qui est mort de trop damour pour les siens qui, en retour, se sont empressés de le renier
et de le crucifier.
La bonne parole et la vérité ne sont pas lexclusivité de lâme juive, loin sen faut.
Il serait si facile de demander à Israël de balayer devant sa porte car à ce jour le Proche Orient vit dans la peur à cause de lui. Qui sont ces gens qui donnent des leçons et qui ne sont pas capables de respecter la parole donnée (les accords dOslo sont bafoués tous les jours par ladministration Netanyahu) ? qui sont ces gens qui sarrogent la vérité absolue et qui tuent des civils innocents au sud-Liban et humilient les palestiniens ? qui sont-ils ces grands juifs dEurope de lest qui ont osé blasphémer lHistoire en inventant une doctrine politique, le sionisme, aussi nuisible et xénophobe que le nazisme et le communisme, pour affirmer dans leur propagande que la Palestine leur revient de droit car cest " une terre sans peuple pour un peuple sans terre " ?
Il convient de dire ASSEZ !
Il convient douvrir son cur, ses yeux et son âme vers son voisin et doublier la couleur de sa peau, la forme de son corps, la pratique de son rite ; qui est et doit demeurer dans lintimité absolue de la conscience.
Tous nous proclamons appartenir à une religion dite damour, de paix et de tolérance, et tous nous nous déchirons pour affirmer notre vérité : quelle fadaise !
Jen appelle aux femmes et aux hommes de bonne volonté et de toutes obédiences confondues à prendre le recul nécessaire, loin des aboyeurs de clochers, des corbeaux manifestes et nuisibles, et dapprendre à vivre de concert, à se connaître et à se parler.
Se parler tout simplement !
Du dialogue naîtra la reconnaissance mutuelle comme nous lont déjà prouvé maintes et maintes fois les nombreux accords de paix signés entre de soit disant frères ennemis
et oublions les doctrines étroites et sans intérêt qui gouvernent nos vies pour nous ouvrir vers le monde de demain, car nous loublions trop vite mais nous ne sommes que les locataires de cette terre qui appartient déjà à nos enfants.