Ziad Medoukh est professeur de français à Gaza
le 3 juin 2002

Les évenements vecus en Palestine ces derniers jours surtout en cisjordanie ont influencé notre système scolaire, avec la destruction des écoles, la mort de plusieurs professeurs et élèves, l’occupation des villes et des écoles qui ont eté transformées à des centres de detention, et de notre ministère de l’éducation à Ramallah et detruire ses locaux, ses ordinateurs, voir voler ses papiers et documents ...

A la fin de cette année scolaire qui a été très difficile, on peut dire que le but de l’agression israelienne contre nos villes autonomes, dont la cible était l’identité et la culture palestinienne (or comment on peut expliquer la destruction de plusieurs centres culturels à Ramallah (le centre Sakakini) et à Nablouse (le centre archeoligique de la vielle ville).

En Cisjordanie, tout un système scolaire a été bouleversé (pas d’écoles dans toutes les villes pendant un mois, une année scolaire presque perdue ).

A Gaza, la scolarité des élèves a été touchée et boulversée, surtout depuis le début de la deuxième intifada.

Le système scolaire palestinien :

Depuis l’arrivée de l’autourité palestinenne en 1994 et avec le début du travail du ministère palestinien de l’éducation, beaucoup d’efforts ont eté deployés par tous les personels de l’éducation en Palestine pour reconstruire notre système scolaire detruit totalement par l’occupation israelienne durant 27 ans, ces efforts ont produits des resultats très satisfisants malgré les mesures des israeliens contre notre peuple et son autourité : la construction de dizaines d’écoles et classes dans toutes les villes et villages palestiniens, la nomination et la formation initiale et continue de milliers de professeurs palestiniens, la sortie des manuels palestiniens enseignés à partir de l’année 2000 dans toutes les écoles primaires palestiniennes, ces resultats sont constatés par tous les visitures étrangers et surtout les gens de l’éducation à nos écoles, collèges et lycées.

Le système scolaire palestinien est un peu différent des autres systèmes, puisque jusqu’à aujourd’hui on applique le système jordanien en Cisjordanie et l’egyptien à Gaza et cela pour les collèges et les lycées pour des raisons historiques.

Notre système scolaire est basé sur :
- Les écoles publiques liées au ministère de l’éducation palestinien.
- Les écoles de l’Unrwa pour les refugiés,et cela pour le primaire et le secondaire seulement.
- Les école privées.

Il existe un enseignement technique et professionel, à Gaza il y a une école agricole à Bet-anoun au nord de la bande de Gaza, et une école technique à Der El Balah à 12 km de Gaza, ces deux écoles sont publiques.
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En géneral, et à part les écoles privées, les autres écoles ne sont pas mixtes, et par manque de moyens et de classes, presque toutes les écoles travaillent en deux périodes, le matin (entre 7 h et 12 h) et l’après midi (entre 12h et 17 h) afin de recevoir tous les élèves qui sont en plus en plus nombreux surtout dans les écoles publiques (dans une classe on trouve souvent entre 40 et 45 élèves).

Pour les professeurs, le ministère exige une année de formation pédagogique pour chacun avant d’étre recruter dans les écoles.

Les élèves suivent 6 cours par jour, ils suivent les cours comme : l’arabe, l’anglais, les mahtèmatiques, les sciences, l’éducation civique, le dessin et quelques cours de français.

Les influences de l’agression israelienne sur le système scolaire palestinien à Gaza :
1-La destruction de 6 écoles à Rafah, Khanyonis et Gaza, parmi elles, deux écoles publiques, trois de l’Unrwa et une privée.
2- 23 écoles ont eté touchées par les bombardements israeliens

125 élèves ont été tué par l’armée israelienne qui ont entre 9 et 16 ans.
500 élèves ont été blessés et touchés par des balles réelles.
Plus de 200 élèves sont devenus handicapés, parmi eux 150 handicapés à vie.
22 professeurs sont morts et plus de 150 blessés.

Beaucoup de professeurs sont bloqués et ne peuvent pas se rendre à leurs écoles avec la fermeture des routes entre les villes palestiniennes dans la bande de Gaza (il y plus de 700 professeurs qui travaillent à Gaza et qui habitent le sud de la bande de Gaza).

Beaucoup d’activités scolaires et près scolaires ont été anulées du programme (sprort-concours-travaux-camps).

Un état d’urgence a été declaré dans toutes les écoles, ce comité a joué un rôle très important surtout au niveau d’évacuer les élèves pendant les bombardements des avions israeliens, et de rassurer ces élèves durant tous les évenements et ses influences sociales et psycologiques sur la societé palestinienne.

Les élèves suivent 4 cours par jour au lieu de 6.
Forte absence des élèves au moment des évenements.
Sans oublier l’aspect psycologique,avec ces évenements vecus d’une façon quotidienne par les élèves (morts-blessés-avions-chars-tanks-soldats-sang-incursions-bombardements-), et les mots comme violonce,attentas,martyres sont devenus une realité dans les écoles.

On peut dire que les israeliens ont reussi à détruire des écoles, des classes, des batiments, tué des professeurs et des élèves et bouleversé notre vie qutidienne, mais ils n’arriveront jamais à tuer en nous la volonté d’apprendre et de se cultuvier.

Conclusion :

Mais malgré cette situation très delicate, et ses influences sur notre système scolaire, on peut dire que et grâçe aux efforts sincères de tous les personels de l’éducation à Gaza surtout dans les etablissements où les directeurs et les professeurs travaillent ensemble comme un seul groupe pour essayer d’effacer cette image noire de notre realité, et assurer la continuité de notre année scolaire ; l’aspect le plus positif dans tous cela est la grande volonté de nos élèves de continuer leur scolarité et leurs études malgré les massacres, les agressions et l’occupation, et la compréhension de leurs parents qui eux mêmes ont participé à encourager leurs enfants à continuer à venir à l’école afin de prouver l’attachement de notre peuple à l’éducation, la scolarité, à l’enseignement et la culture.
Cet aspect très positif nous donne envie, à nous les professeurs, de continuer notre rôle éducatif qui est très important dans ces moments historiques que la Palestine est en train de vivre.
Ce rôle qui va donner ses fruits et on va trouver quand le couchemar de l’occupation sera fini des mots comme : vivre, lire, avenir, jouer, étudier, apprendre, créer, rêver, mais surtout paix dans la vie quotidienne de nos élèves palestiniens, la paix qui est notre stratègie, cette paix que nous sommes en train de leur apprendre nous les professeurs à nos élèves malgré les fausses informations difusées par les israeliens sur notre système scolaire...

Cette année scolaire est passée avec beaucoup de difficultés, mais l’année prochaine, on va reprendre le travail avec une grande volonté pour montrer à tous que la Palestine est toujours vivante.