Cet ouvrage étudie la conception de la poésie que lon peut essentiellement déduire de la pratique poétique de Rilke, Fondane, Salah Stétié et Nadia Tuéni.
Le titre, Soleil de nuit, emblématise le rôle de laffectivité dans quatre démarches que lessai croise.
La poésie est élucidation distincte de la prose. Elle conjoint la nuit affective et la lumière de la conscience de telle manière que son dire tient de lastre nocturne exprimant en ses phases le rythme de la vie incantée.
Lâme solaire dans la nuit (ch. I, Fondane) sollicite une conception de la métamorphose de lhomme en poète porteur de lumière.
Lécriture du soleil et de la lune (ch. II, N. Tuéni) sappuie sur lexpérience de la poétesse en quête mélancolique de sa fille morte par quoi la poésie comme soleil de nuit est opposée au soleil du jour incapable dincanter la disparue et laffect qui la déclare telle.
La substance vive de la nuit (ch. III, S. Stétié), tel est le sentiment de soi que le poète atteint lors de son involution dans le verbe. Chute détoile (ch. IV, Rilke) conçoit la poésie comme scintillation venue des ténèbres célestes, tandis que Lumière éphémère (ch. V, Rilke) pose la question du poème incomparable.
Dans lAbîme et son poète (ch. VI) et Les Sirènes (ch. VII), il est fait retour à Fondane et à sa conception dune poésie de haut risque, qui affronte les abîmes du Soi..