François XAVIER



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L'HYDRE FUMÉE
(extraits)


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La main de l'homme est une caresse
un voile de tulle qui parcourt le relief des choses
mais ne dit-on pas que les jeux de main apportent la désolation ?

Quel homme aura le cœur de battre ses frères
au nom de la vérité éculée que les faux prophètes hurlent en vain ?

Que ne pourrait-on vivre heureux loin des idéaux
comme le passereau d'une goutte de lait se sustenter ?

Que ne serions-nous enclin à nous dévorer si nos âmes étaient libérées
de ces tabous meurtriers qui nous inondent les yeux et le cœur ?

La main de l'homme a écrit, dessiné, sculpté
mais elle a aussi cassé, déchiré, étranglé l'innocence et la beauté
en affirmant la grandeur de l'ordre et de l'idéal.

Le souffle léger de la brise marine
réveille le poète qui dort à l'abri de nos consciences :
“Laisse-moi te parler de lendemains qui chantent,
aide-moi à faire taire le canon
pour que tu puisses entendre le chant du rossignol.”

Accueillez en vous le sage de la montagne sacrée
aidez-le à porter le message d'amour
et tuez le veau d'or avant qu'il ne vous mange !

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Au dernier soir de la vie
Limites paroxystiques de mes membres
Le néant comme résolution à mes maux
Je ne pourrai la renier à genoux
Face à mon bourreau point de grâce
Je ne pourrai inventer meilleure mort
Que l’exil faute de terre
De n’être un étranger en son propre pays
De passage parmi les voleurs
Pour combattre les colons et inventer un autre monde
Pour survivre dans les camps et venger nos morts
Pour se métamorphoser en justicier
Et rire de nos malheurs, et rire avec nos frères
Non je ne regretterai la vie
Au dernier soir, à l’extrême limite.

D’un élan du bras le sabre frappera
D’un souffle le temps s’arrêtera
Mourir pour mieux se perdre
N’est-il pas le destin des apatrides ...

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Le vent brûlant recouvrait alors sa voix
Chantant le feu sur les dunes et les plaines
Le vent brûlant sur ma peau dardait le verbe
Ta bouche s’entrouvrait pour ne parler que d’amour
Le verbe brûlant sur les collines vertes
Fruits du Jourdain, mère du fils prodigue
Qui se damna en épousant une catin
Le vent brûlant criait à l’imposture
Le soir où elle accoucha de deux jumeaux
Deux fils
L’un blond, l’autre brun
Et de ta bouche qui ne parle que d’amour
Sorti un chant de rose et de miel
Mais les deux frères se haïrent au nom du Tout
Et rien ne put subvenir à leurs besoins
Deux royaumes sur la même terre
Deux noms pour nommer le vent brûlant
Ce vent brûlant au son discordant
Cette terre promise à être gorgée de sang
Au lieu de donner les fruits de l’amour des hommes
Et toujours le vent brûlant qui le pique les yeux
Et toujours ta bouche qui parle d’amour
Ta bouche que j’embrasse en fermant les yeux
Noir du monde sous les hommes, d’amour et de mort.
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Orient de feu
Braises incandescentes des montagnes noires
Vent, sable et eau
La peinture de la vie affichée au soleil
Vvie insolente nourrit des larmes d'Allah
Se fige, se désole
Vent d'espoir ensablé sous les bombes
Noyé sous les mots
Orient du feu salvateur
Renaîtras-tu des cités oubliées
Dans l'enfer des querelle
Acier planté dans tes chairs ?

Orient d'amour
Fureurs trépidantes de la Mer Morte
Sel et touffeur ne se marièrent-ils pas
Sous les hourra de ton peuple ?
Hommes et femmes
Fiers, travailleurs, ombrageux et capricieux
Ce mélange au fumet rare
Court bouillon des dérives oblitérées
Perdus, seuls, face à face
Au lieu de marcher de concert
Batailleurs au lieu de solidarité
Du malheur ne sortira que du pain sec

Orient je te pleure d'amertume
Je t'aime de hargne à ne pas comprendre
Cousins de la terre, frères de la glaise
Ennemis de légendes et de tabous
D'amour toutes vos histoires
Ne parlent et de mort
Vous vous faîtes les rois
Alchimie du mystère des nuances
Orient de mes rêves, une porte s'entrouvre
Je la protège du souffle du Livre
Se refermant il claquerait le chambranle
L'espoir mourrait d'un tel affront
J'ose croire, toujours, en la paix des braves

Orient d'amour et de fiel
Le lynx ne se nourrit pas d'olives ni de jasmin
Amour et jasmin ne pourraient-ils
Etre ton blason fédérateur
En lieu et place du croissant
De la croix ou de l'étoile de David ?
Amour et non politique
La paix protégée dans son berceau d'osier
La faux rangée au fond de l'étable
Place au banquet des nouveaux voisins
Le vin frais, les mézzés, les chants
Et les danses rythment la fête : l'Orient retrouvé