François XAVIER


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Gush Shalom apporte une réponse simple
à 12 des affirmations israéliennes mensongères les plus répandues.
Tous les grands débats sont couverts:

Barak et ses offres généreuses,
les enfants palestiniens,
la "retenue" de l'armée israélienne,
l'absence de partenaire pour la paix, ...

Barak a remué ciel et terre pour parvenir à la paix
À vrai dire, Barak a plutôt remué la terre pour construire des colonies. Depuis le premier jour de son entrée en fonction, il a accéléré le processus d'implantations des colonies (en prétextant qu'il "agrandissait" les colonies existantes), en confisquant des terres, en démolissant des maisons palestiniennes et en construisant des "routes de contournement" (dont le but principal est d'ajouter des terres palestiniennes aux "blocs de colonies" qu'il veut annexer à Israël). Dans ce domaine, Barak a fait davantage que Netanyahu.
Du point de vue politique aussi, Barak a surpassé Netanyahu : Bibi avait au moins rendu la plus grande partie de la ville d'Hébron aux Palestiniens.
Barak, lui, n'a pas remis un seul centimètre du territoire occupé.

A Camp David, Barak est allé plus loin que tout autre Premier Ministre avant lui
Même si c'était vrai, cela ne signifierait que très peu. Si l'un des coureurs de marathon (Netanyahou) s'écroule après un kilomètre et qu'un autre s'écroule après trois kilomètres, la différence entre les deux n'est pas très significative.
Le plus important, c'est que ni l'un ni l'autre, ne se sont rapprochés de la ligne d'arrivée (42 kilomètres).
Les propositions faites par Barak à Camp David ne représentaient même pas le minimum indispensable pour faire la paix avec le peuple palestinien et tout le monde arabe : c'est-à-dire la souveraineté palestinienne sur Jérusalem Est et, plus particulièrement, sur l'Esplanade des Mosquées (Haram al-Sharif).
A Camp David, Barak a déclaré qu'il pourrait "envisager" certains changements symboliques (il a dès lors, brisé certains des tabous existant en Israël concernant Jérusalem) mais en réalité, il a refusé aux Arabes et aux Musulmans la souverainété sur l'Esplanade des saintes mosquées et sur les principaux quartiers arabes de la ville. Voilà pourquoi les négociations ont échoué et pourquoi l'escalade a débuté, menant ainsi à "l'Intifada d'Al-Aksa".

Arafat a fait échouer le sommet de Camp David
A la veille de son départ pour Camp David, Barak annonçait cinq "lignes rouges" qu'il ne franchirait en aucun cas. Parmi celles-ci : la souveraineté israélienne sur toute la ville de Jérusalem, pas de retour aux frontières de 1967, le maintien de 80% des colons là où ils sont, pas de retour pour ne fût-ce un seul réfugié en Israël !!!! Il a, par la suite, adouci certaines de ces positions mais pas suffisamment que pour se rapprocher, un tant soit peu, d'un accord.

Nous donnons, nous donnons, toujours. Arafat ne donne jamais rien !
Lorsque les Palestiniens ont accepté un accord de paix basé sur les frontières de 1967 (la Ligne Verte), ils renonçaient d'ores et déjà à 78% du territoire situé entre la mer et le Jourdain. En d'autres mots, ils sont prêts à installer leur Etat sur les 22% restants. Or, notre gouvernement veut un "compromis" sur cette région. Comprenez : "ce qui est à moi est à moi. Ce qui est à toi doit faire l'objet d'un compromis".
(Rappel historique : le 29 novembre 1947, la résolution de partage de l'ONU attribuait à l'Etat hébreu 55% de la Palestine et 45% à l'Etat arabe. Au cours de la guerre qui a suivi (commencée par les Arabes), nous avons conquis la moitié du territoire attribué à l'Etat arabe. C'est ainsi que s'est dessinée la "Ligne Verte"et que nous nous sommes retrouvés avec 78 % du pays.)
Cependant, le problème n'est pas seulement une histoire de pourcentages. Barak semble ne demander que 10 % des Territoires occupés. En réalité, c'est près de 30% si l'on tient compte des territoires qu'il veut annexer dans la région de Jérusalem et de ceux qu'il veut placer sous son "contrôle sécuritaire" dans la vallée du Jourdain. Mais pire encore, sur la carte présentée aux Palestiniens, ces pourcentages coupaient le pays d'est en ouest et du nord au sud, de sorte que l'Etat palestinien n'allait être constitué que d'un groupe d'îlots entourés chacun de colons et de soldats israéliens.

Comment pourrait-on faire la paix avec les Palestiniens puisqu'ils violent tous les accords ?
Disons que les violations des Palestiniens font bien pâle figure à côté des nôtres. Hormis "les installations militaires précises", les colonies et Jérusalem, les FDI étaient censées se retirer de toute la Cisjordanie et de la Bande de Gaza avant la fin des 5 années de la période intermédiaire (mai 1998). Or, Barak a refusé de faire procéder à ce retrait même à cette date tardive. De plus, quatre " couloirs de sécurité" reliant la Cisjordanie et Gaza auraient du être installés il y a longtemps. En pratique, un seul a été ouvert et les Palestiniens ne peuvent y pénétrer sans de grandes difficultés.

Barak est l'héritier de Rabin
Loin de là ! Il a réussi, en quelques mois, à détruire non seulement l'œuvre de Rabin mais également celle de Begin. Il a enterré les accords d'Oslo (auxquels il était opposé depuis le départ) et il a détruit les relations qui avaient été nouées, non sans effort, entre Israël et un certain nombre de pays arabes. Il a suscité l'agitation parmi les citoyens arabes d'Israël. A bien des égards, il nous a ramenés en 1948, en 1936 même.

Le linchage qui a eu lieu à Ramallah prouve que les Arabes sont des animaux
Lors de confrontations comme celle-là, chaque camp dénonce les atrocités commises par l'autre, en "oubliant" les atrocités commises par son propre camp. Israël dénonce le linchage horrible, les Palestiniens dénoncent le meurtre de Mohamed al-Dira, un enfant de 12 ans tué dans les bras de son père par les balles réelles que les snipers de l'armée israélienne utilisent contre les enfants qui lancent des pierres. Nos actes de violence viennent en représaille à ceux des Palestiniens, les leurs viennent en riposte aux nôtres.
C'est un cercle vicieux.

Les médias palestiniens sont des outils de provocation
C'est vrai mais malheureusement, il n'y a pas beaucoup de différence entre leurs médias et les nôtres à cet égard. Et les nôtres et les leurs utilisent le même langage, en suivant des directives venant d'en haut.
Lorsque la télévision palestinienne montre sans cesse l'image d'un enfant mourant dans les bras de son père, c'est de l'incitation. Lorsque nos télévisions montrent des dizaines de fois par jour, jour après jour, le linchage atroce à Ramallah, c'est de l'incitation.

Ils nous tirent dessus et l'armée israélienne fait preuve de retenue
Il est curieux de voir qu'en deux semaines de "retenue", environ 110 Palestiniens et trois soldats israéliens ont été tués. Aucun officier israélien n'a donné d'explication à (ou n'a été invité à expliquer) cet étrange rapport de proportion.
(L'explication, bien sûr, est que l'armée israélienne a, depuis bien longtemps, préparé les snipers à choisir une personne parmi les manifestants, à pointer juste grâce à un viseur et à la toucher mortellement d'une balle à grande vitesse. Plutôt que de "pacifier" la zone, comme à dessein, cette méthode l'a enflammée de plus belle. En effet, chaque enterrement mène à une nouvelle confrontation.)

Les Arabes envoient leurs enfants se faire tuer face aux positions de l'armée, et ils envoient les images aux médias du monde entier
C'est une accusation horrible et qui trahit un racisme odieux. Cela laisse entendre que les parents arabes ne se soucient guère de la mort de leurs enfants.
Les garçons et les filles ont joué un grand rôle dans la lutte menée par nos organisations secrètes avant 1948 et au cours de la guerre d'indépendance.
L'entraînement aux armes des enfants palestiniens n'est pas différent de celui de nos propres régiments de la jeunesse Gadna. Le garçon qui, en 1948, a détruit un char syrien au kibboutz de Deganya est devenu un héro national. Lorsqu'un peuple lutte pour sa propre existence et pour sa liberté, sa jeunesse ne peut rien d'autre que prendre part à cette lutte. (À l'âge de 14 ans, j'ai fait partie de l'Irgun, que les Britanniques qualifiaient d'organisation terroriste. J'ai porté les armes à l'âge de 15 ans.)
Il serait illusoire de penser que les parents palestiniens peuvent empêcher leurs enfants de sortir dans la rue et de jeter des pierres, alors qu'ils vivent sous une occupation cruelle et que leurs frères et sœurs sont, pour eux, des modèles d'héroïsme et d'abnégation. Il est naturel, pour le peuple palestinien, d'être fier d'eux.
D'ailleurs, Jeanne D'Arc avait 16 ans lorsqu'elle a conduit l'armée française à la bataille.
Les colons exploitent couramment leurs enfants et leurs bébés en n'hésitant pas à les exposer au danger.

De nouveau, l'on voit bien que le monde entier est contre nous. Ils sont tous anti-sémmites
L'opinion publique mondiale est toujours du côté du perdant. Dans ce combat, nous sommes Goliath et ils sont David.
Aux yeux du monde, il s'agit, pour les Palestiniens, d'une guerre de libération contre un occupant étranger. C'est nous qui sommes sur leur territoire et non pas eux qui sont sur le nôtre. C'est nous qui nous installons sur leurs terres et non pas eux qui s'installent sur les nôtres. Nous sommes les occupants, ils sont les victimes de cette occupation. Voilà la réalité objective et aucun ministre de la propagande (comme Mr Nachman Shai) ne pourra changer cela.

Nous n'avons pas de partenaire pour la paix
C'est vrai, nous n'avons pas de partenaire pour une paix que les Palestiniens considèrent comme étant une capitulation face aux ultimatums israéliens. Par contre, nous avons un partenaire pour une paix basée sur l'égalité et le respect mutuel.

La solution est assez évidente : l'Etat de Palestine doit être bâti sur les frontières d'avant 1967, avec Jérusalem comme capitale des deux Etats, Jérusalem est et le Haram al-Sharif doivent faire partie de la Palestine, Jérusalem ouest, le Mur Occidental et le quartier juif doivent faire partie d'Israël.

Une fois que le principe de cette solution sera accepté, on pourra embrayer sur les autres questions : la sécurité mutuelle, l'échange de territoires, une solution morale et pratique au problème des réfugiés, la répartition de l'eau, etc…

Cette paix arrivera un jour parce que la seule alternative à cette paix est un enfer pour les deux camps.