La LICRA (Ligue Contre le Racisme et l'Antisémitisme) a été déboutée de sa plaintecontre la CAPJPO (Coordination des Appels pour une Paix Juste au Proche-Orient) par le tribunal des référés ce jeudi. Le tribunal a conclu que la plainte de la LICRA était " nulle ".
La Chambre de Commerce France-Israel, de même qu' " Avocats Sans Frontières " qui s'étaient associés à la LICRA pour réclamer que le boycott des produits israéliens soit jugé illégal, se voient donc également déboutés et condamnés à payer 3.000 euros au titre de l'article 700 du nouveau code de procédure civile.
Maîtres Antoine Comte et Henri Choukroun, avocats de la CAPJPO avaient plaidé, outre l'irrecevabilité de la plainte pour des raisons juridiques, le droit pour les citoyens d'agir selon leur conscience et de relayer par cette action non violente la décision prise par le Parlement européen, le 10 avril dernier, de suspendre l'accord de coopération économique entre l'Europe et Israël, en raison de la violation du droit international et des droits de l'Homme par Israël.
Les avocats de la partie adverse avaient à la fois essayé, de manière décousue et passablement contradictoire, de convaincre des risques d'antisémitisme liés à cet appel et de l'entrave économique, selon eux illicite, qu'il constitue.
L'appel au boycott, lancé en juillet par une trentaine d'associations, demande que les consommateurs n'achètent plus les produits israéliens tant que dure l'occupation des territoires palestiniens et l'apartheid mis en place par le gouvernement israélien, qui entraînent un boycott de fait de toute la Palestine (impossibilité d'entrer en Palestine, impossibilité de se procurer des produits palestiniens...).
En moins de trois mois, on note que la LICRA et ses "associés" ont perdu cinq procès d'affilée (contre le MRAP, contre Daniel Mermet, contre la LCR, contre Témoignage Chrétien et contre la CAPJPO), les poursuites engagées étant systématiquement destinées à faire taire toute critique de la politique israélienne.