François XAVIER


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DIX-HUIT EVEQUES FRANCAIS RECLAMENT LA PARTITION DE JERUSALEM

UN GROUPE de personnalités chrétiennes françaises, dont dix-huit évêques, a rendu public, mercredi 15 octobre, un document réclamant la partition de Jérusalem. Elles écrivent que "Jérusalem est la clé d'une paix durable en Terre sainte et doit devenir le symbole de la coexistence des deux peuples israélien et palestinien."

Jérusalem, ajoutent-elles, "doit être la capitale des deux Etats qui doivent vivre côte à côte dans ce pays : Jérusalem-Ouest, la capitale de l'Etat d'Israël, et Jérusalem-Est, la capitale de l'Etat de Palestine."

Ces personnalités défendent aussi la position du Vatican qui souhaite "un libre accès aux lieux saints des trois religions, internationalement garanti, de telle sorte qu'aucune des parties ne puisse le remettre en cause" et concluent : "Se taire plus longtemps, en ces moments de très grave crise au Proche- Orient, nous paraîtrait une démission collective."

Les signataires de cette déclaration sont principalement Mgr Joseph Duval, archevêque de Rouen et ancien président de la Conférence des évêques de France, Mgr Jacques Delaporte, archevêque de Cambrai et président de la commission épiscopale Justice et paix, ainsi que des évêques ayant signé la "déclaration de repentance" pour le silence de l'Eglise devant les déportations de juifs, comme Mgr Albert Rouet, évêque de Poitiers, Mgr Guy Thomazeau, évêque de Beauvais, ou Mgr Jean-Charles Thomas, évêque de Versailles. En revanche, Mgr Olivier de Berranger, évêque de saint-Denis, qui avait lu au mémorial de Drancy ce texte de "repentance", et Mgr Gaston Poulain, responasble des relations de l'épiscopat avec le judaïsme, ont refusé de signer l'appel de Jérusalem, qui compte par ailleurs, parmi ses signataires, Mgr Jacques Gaillot, ancien évêque d'Evreux, l'abbé Pierre, les pasteurs Geoffroy de Turckheim et Bertrand de Luze.

Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a regretté "les inexactitudes de cette pétition, ainsi que son inopportunité politique."

Publié dans Le Monde du 16 octobre 1997 daté vendredi 17 octobre 1997