Halte au racisme !

Depuis cinquante quatre ans, méthodiquement, cyniquement, au mépris du droit, de l’opinion mondiale et des résolutions de l’ONU, le pouvoir sioniste étend son empire par la guerre.

Depuis dix huit mois, depuis que l’extrême droite s’est installée au pouvoir, c’est la terreur et le meurtre programmé qui sont devenus les méthodes quotidiennes de gouvernement.

Depuis trois jours, l’occupation de Ramallah évoque irrésistiblement celle de Varsovie par les troupes nazies.

Aujourd’hui ce sont Tulkarem, Bethléem qui sont envahies.

Situation proprement impensable : les victimes du pire génocide de l’histoire ont repris le discours et les méthodes de leurs anciens bourreaux : sont devenus les bourreaux.

Et Sharon, ironie macabre, ne restera pas seulement dans l’histoire comme le "glorieux vainqueur" de Sabra et Chatila mais comme le chef d’état dont la folie a causé la mort du plus grand nombre de juifs depuis Hitler.

Les Français, et parmi eux l’immense majorité des Français juifs, condamnent avec horreur l’engrenage diabolique où les théories sionistes ont entraîné une partie du peuple juif.

Il se trouve pourtant une fraction des Français juifs, celle qui, minoritaire pourtant, a mis la main sur les institutions soi-disant représentatives de la communauté, pour approuver la violence, glorifier "Tsahal" et appeler à soutenir les crimes de Sharon.

Comment s’étonner, dès lors, que des irresponsables, égarés par la douleur et croyant légitime de répondre par la violence raciste à la violence raciste, en viennent à confondre judaïsme et sionisme et brûlent des synagogues ?

Il faut, certes, réprimer avec la plus grande rigueur tout acte raciste, d’où qu’il vienne, et sans lui chercher d’excuse. Mais il faut combattre avec une vigueur plus grande encore les théories racistes qui génèrent de tels actes. Et au premier titre celle qui, confondant religion, culture, peuple et "race", prétend fonder un nationalisme "dominateur et sûr de lui" sur la discrimination "raciale" : le sionisme.