Israël et les Palestiniens se rejetaient hier la responsabilité de la poursuite de la violence, qui a coûté la vie à un Palestinien et à un Israélien, alors qu’une trentaine de personnes étaient blessées, en dépit des engagements pris mardi lors du sommet de Charm el-Cheikh. Le nombre d’affrontements entre manifestants palestiniens et soldats israéliens a certes baissé hier, mais des heurts sporadiques se sont produits, notamment à Naplouse, où un Palestinien a été abattu par des colons et un civil israélien tué en fin d’après-midi, moins de 24 heures avant l’expiration du délai prévu à Charm el-Cheikh pour l’arrêt de la violence.
À Naplouse, une trentaine de colons, selon l’armée israélienne, ont été la cible de tirs palestiniens pendant environ sept heures alors qu’il se trouvaient sur le mont Eval, qui surplombe la ville. Des hélicoptères de l’armée ont mis plusieurs heures avant de pouvoir évacuer le groupe. Ces incidents, qui ont pris la forme de véritables combats, ont fait un mort et quatre blessés du côté israélien, alors que les Palestiniens ont eu un mort et 14 blessés. L’un des principaux négociateurs palestiniens, Saëb Erakat, a rendu Israël responsable de la poursuite de la violence, l’accusant de n’avoir pas mis en œuvre sur le terrain les dispositions convenues à Charm el-Cheikh. Le ministre israélien des Affaires étrangères par intérim, Shlomo Ben Ami, a, pour sa part, imputé la poursuite des affrontements «à la manière douteuse dont l’Autorité palestinienne applique les arrangements conclus à Charm el-Cheikh».